Eglise Nativité de Notre-Dame

Un bâtiment remarquable, un orgue fraîchement rénové

Randonneurs et cyclotouristes qui sillonnent la campagne ont tôt fait d’identifier la cité linselloise située sur une butte et dont la tour clocher caractéristique domine la plaine du haut de ses quarante mètres.

L’église ne figure pas à l’inventaire des monuments historiques, pourtant elle peut être considérée comme une construction d’architecture remarquable. Cet édifice est relativement récent puisqu’il date de 1926. Bernard Compère, ancien professeur d’histoire et archiviste de la ville, a retracé une partie de son histoire et en livre quelques anecdotes.

Dynamitée

Le 17 octobre 1918, l’armée allemande bat en retraite. Elle quitte Linselles en dynamitant l’ancienne église (voir ci-contre) dont le noyau primitif datait du XVIe siècle. Il faudra attendre 1923 pour voir s’élever la nouvelle construction, édifiée sur les plans des architectes Maillard de Tourcoing.

Monseigneur Quillet, archevêque de Lille, se rend à Linselles le 17 octobre 1926 pour bénir le nouveau lieu de culte, deux mille personnes assistent à l’événement. La construction a connu quelques péripéties occasionnées par les difficultés financières liées au manque de versement des acomptes des dommages de guerre. En 1925, les travaux furent suspendus durant une année complète.

L’église Notre-Dame comprend un bâtiment à toit unique. La tour, haute de quarante mètres, se dresse à l’extérieur à l’exemple des campaniles italiens. Le parvis est recouvert, ce qui permettait aux attelages de s’y abriter pour déposer leurs passagers.

Fait étrange : le chapiteau de l’une des colonnes de la façade n’est pas sculpté. S’agit-il d’une anomalie ? Le doute subsiste.

À l’intérieur, une vaste salle d’une seule nef permet à tous d’apercevoir l’autel. Six chapelles latérales y sont aménagées. Les vitraux de 1927 méritent un regard : ils sont l’oeuvre des maîtres verriers lillois David et Plateaux et de Pierre Turpin.

L’église de Linselles, consacrée à la Nativité de la Vierge, possédait une statue peinte et dorée du XVIIe siècle. Celle-ci a disparu à deux reprises, la seconde étant la bonne, elle doit à ce jour faire partie d’une collection privée visible par son seul propriétaire !

Rénovation de l’orgue de l’église Nativité de Notre Dame