Eglise Saint-Martin

Assez remarquable par son architecture de style gothique moyenâgeux, l’église Saint-Martin est fermée par trois nefs d’égale hauteur avec transept, elles-mêmes divisées par deux rangées de colonnes supportant les voûtes. L’ouvrage est long de 47 mètres pour une largeur de 19 mètres, tandis que la tour carrée est surmontée d’une flèche en ardoise qui donne à l’édifice une hauteur totale de 50 mètres.

Dans cette église-halle (hallekerq en flamand), cinq autels furent consacrés par l’évêché de Tournai le 25 mars 1516, tandis que d’autres constructions et rénovations entreprises en 1623 et 1636 sont également consignées dans les registres tournaisiens. Au XVIIIe siècle, des travaux de consolidation furent effectués par Jean-François Vaillant, dernier baron de Bousbecque. A l’intérieur de l’église se trouve la chapelle Saint-Antoine qui abrite un mausolée dessiné par Auger de Bousbecque lors de son périple ottoman.

La tulipe pour emblème

La tulipe est souvent associée à la Hollande mais c’est Auger qui la fit connaître en Europe, de même que le glaïeul, le lilas et le seringua. Né en 1522 à Comines, celui-ci est envoyé, en 1554, à Constantinople en qualité d’ambassadeur de Ferdinand 1er auprès de Soliman le Magnifique.

Aimé et respecté de la population, on lui apporte de nombreux présents pour lui témoigner allégeance. C’est ainsi qu’arrivent entre ses mains des bulbes de tulipes. Intrigué par cette fleur si belle, il la ramène avec lui et l’offre à son ami botaniste Charles de l’Écluse qui enseigne à l’université batave de Leïde. De nos jours, l’écusson de la ville de Bousbecque reprend l’emblème de la tulipe en hommage à son illustre aïeul.

Le coeur d’Auger

En 1592, Auger est envoyé en Normandie par Rodolphe II d’Autriche. Chemin faisant, il est attaqué par des bandits de grand chemin et meurt quelques jours plus tard. Son coeur sera récupéré par les siens et enterré dans le caveau familial. Ce n’est qu’en 1932 que le coeur d’Auger fut placé dans une urne funéraire, laquelle se trouve actuellement sous la dalle de pierre du mausolée de la chapelle Saint-Antoine.

Durant la révolution française, la partie visible du mausolée fut sauvée par des Bousbecquois qui auraient badigeonné entièrement le monument, n’empêchant toutefois pas la destruction des magnifiques gisants debout et couchés qui ornaient la façade.

Parmi les trésors répertoriés et classés au patrimoine des monuments historiques figurent une chasse reliquaire et une croix faite d’argent et de nielle du XIIIe siècle, tandis que les fonts baptismaux sont construits en pierre de Tournay et datent du XVIe siècle.

 Ref : Histoire, mystère et vénération – Michèle Six-Ravaut

L’église St martin de Bousbecque est membre de l’association Franco/belge des “églises ouvertes”. De ce fait, St Martin a une page dédiée dans le site de l’association. Cette page, qui décrit les atouts culturels de l’église, a été conçue dans un partenariat entre la paroisse et la commune.”
site : https://openchurches.eu/fr/edifices/saint-martin-bousbecque-ndf