Equipes liturgiques

Sommaire

1. La liturgie 
2. L’équipe Liturgique
3. Historique
4. Les autres acteurs et partenaires liturgiques
5. Le rassemblement dominical

 

1. La liturgie

Le mot « Liturgie » vient du grec. Il se décompose en : – « lit » : le peuple, la masse, le groupe, le public ? – « urgie » : le travail, le labeur, l’action (comme dans métallurgie et autres mots en « urgie »). « Liturgie » signifie donc « service public », « action publique ».
La liturgie chrétienne, plus particulièrement, c’est l’action du peuple pour Dieu. Une action dans laquelle Dieu se rend lui-même présent. Il s’agit donc d’un lieu de rencontre. Au sens chrétien du terme, cela revêt toutes les formes de rencontres avec Dieu :
– en tout premier lieu, les sacrements (eucharistie, baptême, communion, etc…) bien sûr,
– mais aussi toutes formes de prières (célébrations sans prêtre, liturgie des Heures, chapelet médité, etc…), de célébrations (funérailles, célébrations avec les enfants du catéchisme, etc…) ou de bénédictions.
Différents acteurs et groupes existent au sein de la paroisse pour bâtir et animer les célébrations liturgiques. Il s’agit des prêtres, des diacres, du groupe des funérailles, des groupes de préparation au baptême ou au mariage, des catéchistes, des différents groupes de prières (chapelet médité, équipe du Rosaire, etc…), de l’équipe liturgique dont le rôle est présenté ci-dessous.

2. L’équipe liturgique

L’équipe liturgique a pour mission « de favoriser la rencontre de Dieu avec son peuple » (dixit Père Gérard Defois) » lors des eucharisties et célébrations dominicales (dimanche et fêtes) sans prêtre. Elle a pour rôle de bâtir les célébrations qui permettront aux paroissiens de suivre et de vivre la liturgie eucharistique proposée par l’Eglise.

Responsables

– Marie Christine BOURRIEZ (Linselles)  32 Rue de l’épi d’or
03.20.23.24.69 – 06.74.23.66.95 – mc.bourriez@orange.fr

– Bruno MASSON (Bousbecque) 18 avenue des Jonquilles
03.20.23.53.77 – massonbr@free.fr

– Cécile ACQUETTE (Halluin)
06 25 52 52 23 – cecile.acquette@lille.catholique.fr

Membres (ND du Partage, par ordre alphabétique : Evelyne BOUILLET, Marie-Christine BOURRIEZ, Françoise CASIER, Anne DELANNOY, Marie-Jeanne DELVORDRE, François DEMEULEMEESTER, Micheline DUBLANCQ, Christophe DUMORTIER, Gérard FIOLET, Ghislaine LAMBLIN, Bernard MASNIN, Bruno MASSON, Colette NEPPER, Bernadette PINTE, Muriel THUILLIEZ, Anne TRAISNEL)

« Partenaires »

L’équipe liturgique n’agit pas seule. Elle est en relation permanente avec les prêtres et les diacres, les animateurs de chants et les organistes, les lecteurs.
Plus occasionnellement avec les catéchistes et parfois, les groupes demandant une messe à une intention particulière : harmonie municipale, agriculteurs, arbalétriers, école privée, etc…

Organisation

L’équipe liturgique est divisée en 5 groupes de 3 à 4 personnes. Chaque groupe est mixte : homme-femme, linsellois-bousbecquois, plus âgé-plus jeune, etc… A tour de rôle, une fois toutes les quatre semaines en moyenne, un groupe prépare, à partir de différents supports spécialisés, l’office qui lui incombe : messe, célébration pénitentielle, célébration de la Parole (sans prêtre), etc…
Les actions menées pendant l’Avent et le Carême sont décidées par l’ensemble des représentants de l’équipe liturgique et de ses «partenaires ».

Prérequis

Aucun ! Comme dans tout engagement en Eglise, aucune connaissance particulière n’est nécessaire pour faire partie de l’équipe liturgique. Il suffit d’avoir envie de se mettre au service de Dieu. La formation se fait « au fil de l’eau » : au contact et par l’expérience des autres membres de l’équipe ou lors de formations thématiques laissées au gré de chacun.

Le bénéfice à en tirer

Participer à l’équipe liturgique procure un enrichissement spirituel personnel résultant de la lecture et de l’étude approfondies des textes, d’une meilleure compréhension de la structure et du sens des célébrations et d’un partage avec les autres.

3. Historique

Le 10 avril 2004, était instituée, par la réunion des clochers de Linselles (Nativité de Notre Dame) et de Bousbecque (Saint Martin), notre nouvelle paroisse Notre Dame du Partage. Comment les équipes liturgiques ont-elles vécu cette transition ?

A l’heure où la paroisse nouvelle Bousbecque-Linselles voyait le jour, lors de la veillée pascale 2004, les équipes liturgiques de nos deux clochers avaient déjà quelques expériences en commun à leur actif. En effet, dès 2001, sous l’impulsion de nos anciens curés Edouard ROGEAU et Pierre HOUSEZ, les célébrations de la semaine sainte étaient vécues ensemble, bien que préparées séparément, et, à l’inverse, le sacrement du pardon de Noël était préparé en commun mais célébré dans chacune des églises.

Un an plus tard, à la Pentecôte 2002, le Père Bruno COURTOIS, vicaire épiscopal, confirmait la réunion des clochers de Linselles et Bousbecque en une seule paroisse. Les équipes liturgiques prenaient alors conscience qu’elles devaient emprunter un chemin de convergence et, dans ce sens, elles préparaient, ensemble cette fois, le sacrement du pardon de Noël 2002 et décidaient qu’à partir de la semaine sainte 2003 les célébrations seraient préparées en alternance, mais toujours séparément, par Bousbecque et Linselles. Et cela a duré près de trois ans…

Une étape essentielle a été franchie en janvier 2006 quand l’équipe d’animation paroissiale (E.A.P.) par la voix du Père Yves BILLAUT, curé et doyen à l’époque, a demandé aux équipes liturgiques de refléter de façon plus significative (plus visible) l’unité de la paroisse nouvelle. En réponse à cette invitation, les deux équipes, encore existantes, ont été réunies en une seule. Des groupes mixtes (linsellois et bousbecquois, jeunes et plus âgés, hommes et femmes) ont été formés en son sein pour, enfin, « travailler » ensemble. Un de ces groupes s’occupant plus spécialement des messes pour enfants et familles.

Aujourd’hui, cette organisation est bien rodée.

4. Les autres acteurs et partenaires liturgiques

La rencontre avec Dieu est favorisée dans des célébrations bien préparées et bien animées mais aussi par des objets et des lieux préparés, propres et bien rangés. C’est la tâche des partenaires et des « travailleurs de l’ombre » que sont :
– les lecteurs,
– les animateurs,
– les organistes et les autres musiciens,
les sacristains,
– les personnes qui conçoivent et réalisent le « feuillet de semaine »,
– les personnes qui réalisent la décoration florale
– celles qui remettent, chaque semaine, chaises et livrets de chants en place,
– ou qui assurent l’entretien et le nettoyage de l’église, etc.

 

5. Le Rassemblement dominical

Le rassemblement dominical est essentiel pour préserver la vie ecclésiale locale, il répond au principe premier de l’Eglise : «  rassembler les baptisés et célébrer le jour du Seigneur ».

Importance de la Liturgie de la Parole : avec ou sans eucharistie
(tiré du feuillet de semaine – juillet 2015 – par le Père Jean-Marie Atmaere)

Le dimanche les chrétiens se rassemblent pour célébrer la Pâque du Seigneur : son passage de la mort à la vie.
Tous les jours, Jésus est avec nous. Nous vivons en sa présence. Nous nous laissons animer par sa Parole. Humblement, modestement nous accomplissons la Mission qu’il nous confie : aimer le monde et faire grandir l’humanité vers plus de justice et de fraternité. Nous sommes les témoins et les messagers de sa Bonne Nouvelle, par nos paroles et nos actes.

Pour cela nous avons besoin de la prière personnelle, de la méditation de l’Évangile, seul et en groupe. Nous avons besoin de nous rassembler pour faire Église ensemble, c’est-à-dire former la communauté des disciples. C’est le sens profond de la prière du dimanche autour de la Parole de Dieu, que cette prière soit vécue dans le cadre d’une eucharistie ou non. Car c’est plus qu’une prière, c’est une liturgie, une célébration de Jésus Christ Ressuscité qui est la parole vivante de Dieu.
Cette rencontre avec le Seigneur, et avec les autres fidèles est importante pour chacun de nous, mais aussi pour manifester, autour de nous et au monde, que cela vaut la peine de chercher Dieu.

Par notre rassemblement dominical nous montrons que Dieu est avec nous et qu’il aime tous les hommes comme dit St Paul : ” Ce Trésor, nous le portons dans des poteries sans valeur. Ainsi, on voit bien que la puissance extraordinaire que nous avons ne vient pas de nous mais de Dieu.” (2 Co 4-7)
C’est le service de Dieu que nous accomplissons le dimanche dans nos liturgies de la Parole, qu’elles soient associées à l’eucharistie ou non.

L’absence de communion au pain eucharistique lors des célébrations dominicales de la Parole
(tiré du feuillet de semaine – juillet 2015 – par le Père Jean-Marie Atmaere)

“Durant cet été, dans toutes les paroisses de notre doyenné « Hauts de Lys » sont vécues des célébrations dominicales de la Parole.
Nous sommes  un peuple appelé à se rassembler le dimanche et à le faire autour du Christ, Parole de Dieu, et de son Écriture. Nous sommes invités, par nos évêques,  à vivre ces célébrations sans communion au pain eucharistique. Comme nombre de chrétiens autour de moi, j’appuie cette décision et j’en suis très heureux.
Voici pourquoi : La raison principale est que si on communiait lors de ces célébrations, on y perdrait sur le sens de l’eucharistie et sur le sens de la Parole.
On y perdrait d’abord sur le sens de l’eucharistie. En effet, l’eucharistie est d’abord le rassemblement dans l’Esprit des chrétiens et des chrétiennes qui rendent grâce au Père du don de son Fils, celui qui fait mourir notre péché et notre finitude sur la croix pour nous ouvrir à l’éternité divine. L’eucharistie dépasse donc le simple fait de communier au pain eucharistique. La communion se vit dans toute la célébration eucharistique, et pas seulement à ce moment. C’est toute la célébration eucharistique qui est communion au Corps du Christ, ( ainsi avec la procession des « oblats », nous nous offrons nous-mêmes avec le Christ, ce qui ne se fait pas lorsqu’on reçoit l’hostie hors du contexte de la messe), communion qui culmine avec la communion physique à l’hostie consacrée, corps du Christ vivant. Dans une célébration dominicale de la Parole avec communion, on réduirait l’eucharistie à la communion physique à l’hostie consacrée. On ferait de l’eucharistie une machine distributrice d’hosties consacrées. Or, elle est tellement plus que ça !
On y perdrait aussi sur le sens de la Parole car ce qui amènerait les gens à des célébrations de la Parole avec réception de l’hostie, ce serait justement, d’après ce qu’on dit,  la réception de l’hostie.

Comment voit-on la Parole, l’Écriture, à ce moment-là ? On semble la voir comme un apéro, ou, pire, comme une formalité, qui nous prépare à la réception de l’hostie consacrée. Or, elle est tellement plus que ça !

L’Écriture est l’une des plus grandes formes de présence du Christ parmi nous. Célébrer autour de l’Écriture est une façon extraordinaire de vivre la communion entre nous, nous qui sommes le Corps du Christ qui en est la tête.
Je ne nie pas la présence de la réserve eucharistique et sa raison d’être: la communion de nos frères et soeurs malades qui n’ont pu venir se rassembler avec nous le dimanche. Mais justement, on aurait avantage à revenir à la raison d’être originale de la réserve eucharistique. Elle est là pour nos membres absents qui n’ont pu venir prier avec nous pour une cause majeure : la maladie.

Ce n’est pas facile de  comprendre l’absence de communion durant les célébrations dominicales de la Parole, en particulier pour les personnes plus âgées qui ont été élevées dans la mentalité que la communion au pain eucharistique était d’une telle importance qu’on a négligé de leur présenter l’importance des autres moyens de communion entre nous et avec Dieu. Mais avec de bonnes rencontres d’informations et de catéchèse, nous y arriverons.
Il faudra faire attention à notre langage d’ailleurs car l’objectif est d’avoir  une communion réelle entre les participants et avec Dieu, pour peu que la célébration soit quelque peu soignée, dans un climat fraternel et avec la bonne volonté des personnes présentes. On ne devrait donc pas dire  qu’il y aurait absence de communion lors de ces célébrations. Il y aura absence de communion au pain eucharistique mais il y aura réelle communion. Soulignons-le et, surtout, vivons-le !
Au plaisir de communier avec vous le dimanche de plusieurs façons différentes! ”

Quand on dit : « Communion » …
(tiré du feuillet de semaine – août 2015 – par Bruno Masson)

“Communion, du latin « communio », signifie : « uni avec ». Quand on prononce ce mot,  à nous, chrétiens, nous vient immédiatement à l’esprit l’image de l’hostie : corps du Christ vivant que nous recevons en fin de messe et qui nous métamorphose (en communiant, je deviens Corps du Christ). Mais est-ce là la seule présence réelle du Christ dans nos eucharisties, le seul temps de communion ? Bien sûr que non !

Outre sous forme du pain et du vin, Christ est là sous la forme :
– de la Parole de Dieu, Verbe incarné que l’on acclame après la lecture de l’évangile : « Louange à toi, Seigneur Jésus ! »,
– du prêtre qui préside « In persona Christi » (en la personne du Christ),
– de l’autel : table du repas fraternel, présence du Christ qui rassemble son peuple.

Christ est également présent en nous et au milieu de nous : “Quand 2 ou 3 sont réunis en mon nom…”
Au cours de l’eucharistie, c’est bien de façon permanente que nous sommes en présence du Christ ; c’est bien de façon permanente que nous sommes en « communion » avec le Christ !
Par lui, avec lui et en lui, nous sommes également en communion constante avec le Père, à qui le sacrifice est offert, avec l’Esprit-Saint,invoqué lors des épiclèses, avec le prêtre aussi, qui préside, avec nos frères et sœurs présents dans l’assemblée, tous membres du même Corps, avec les personnes âgées, les malades et les autres absents, vers qui nous sommes envoyés dans la charité et la solidarité, et avec tous les croyants qui, de par le monde, prient le même Dieu, en même temps que nous.

Et dans une célébration sans prêtre, sans eucharistie, qu’en est-il ? Eh bien c’est tout pareil, hormis, bien sûr, les formes du pain vivant et du prêtre:  toutes les autres formes de présence réelle du Christ subsistent. De même, la communion constante demeure : avec le Père, à qui la prière est adressée, avec nos frères et sœurs présents dans l’assemblée, même si, avec ces derniers, la communion au pain vivant sera remplacée par un autre geste : la prière commune des chrétiens (Notre Père) récitée main dans la main, le geste de paix, etc… Prière commune aussi, avec les personnes absentes et les chrétiens du monde entier.

Eh oui ! Quand on dit « communion »… ”

De l’eucharistie à la célébration de la Parole
(tiré du feuillet de semaine – août 2015 – par Joseph Lefebvre)

“Ancré dans mes convictions, en lien avec l’éducation reçue, qui faisait des assemblées dominicales centrées sur l’Eucharistie l’élément principal de ma vie chrétienne, un devoir, je n’hésitais pas à me déplacer, le cas échéant, pour y assister. C’est dans cet état d’esprit avec une volonté d’approfondissement que j’abordais la réflexion sur le RASSEMBLEMENT DOMINICAL animée par le diocèse.
Rapidement, s’est posée la question du sens de la liturgie de la parole : et si la Parole ou le partage de la parole du Christ était la communion à son Corps qui est l’Eglise ? Au cours de ce cheminement, d’autres interpellations se sont fait jour :
– La liturgie de la Parole, n’est-ce pas célébrer Dieu à travers sa Parole ? “Une occasion privilégiée de rencontre avec le Seigneur” (Benoit XVI, suite du synode sur la Parole en 2010).
– Etre rassemblés pour se nourrir de la parole de Dieu, n’est-ce pas être appelés à communier à Celui qui a promis d’être là ? “Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux” (Mt 18,20)
– La parole de Dieu, l’Evangile, n’est-ce pas le corps et le sang qui structurent et animent notre vie de chrétien ?
– Ces rencontres qui sont l’occasion d’écouter et de méditer la parole de Dieu, n’est-ce pas revenir au sens même des réunions des premiers chrétiens qui avaient besoin de se retrouver pour créer une communauté, pour être en communion ?
– Et si la communion était aussi ces temps de silence qui permettent d’être en relation directe avec le Ressuscité ?

Aussi, si la célébration eucharistique dominicale demeure et demeurera toujours le cœur de ma foi, ces assemblées de la Parole, loin d’être une réduction de la liturgie eucharistique, doivent plutôt en constituer une préparation ou un prolongement.

Le 13 mai 2014, le pape François lançait cet appel : “l’important, c’est de lire la Parole de Dieu, par tous les moyens, et de l’accueillir avec un cœur ouvert. Alors, la bonne semence porte du fruit !”